• Décidément, les créateurs français ont le vent en poupe en ce moment. Après le studio Arkane et l’excellent Dishonored, voici Spec Ops : The Line réalisé également par un frenchie. Au programme de ce shoot militaire à la troisième personne : une bonne dose d’action en solo et multi, un chouette style graphique et surtout un scénario pourvu d’une réelle ambition narrative…

    Spec Ops : The Line

    Concepteur et producteur du tout premier Splinter Cell, François Coulon est l’homme qui se cache derrière Spec Ops The Line. A la fois réalisateur et producteur exécutif sur le jeu, le Français a pris le parti de sortir - dans une certaine mesure - des sentiers battus par les jeux d’action à la troisième personne. En prenant appui sur des œuvres fortes telles que la nouvelle de Joseph Conrad, Au Coeur des ténèbres, qui a inspiré le film Apocalypse Now, nul doute que la démarche de Coulon s’avérait à la base on ne peut plus intéressante. Bonne nouvelle : le résultat – à travers la démo à laquelle il a été possible de jouer – ne semble pas décevoir…

    Aperçu Spec Ops : The Line Playstation 3 - Screenshot 28Un moment de recueillement avec ceux qui sont tombés au combat.

    Au fil de 15 chapitres de longueur variable, promettant une campagne solo d’une huitaine d’heures, le titre offre au joueur la possibilité d’incarner le capitaine Martin Walker, épaulé par le lieutenant Adams et le sergent Lugo (spécialiste des langues et du fusil sniper). L’action se déroule intégralement dans une ville de Dubai ravagée par de violentes tempêtes de sable. Le trio est présent dans cet enfer pour retrouver la trace du colonel John Konrad (clin d’œil à l’auteur d’Au Cœur des ténèbres) qui a disparu avec ses hommes, à la suite d’une terrible tempête de sable, alors qu’ils portaient assistance à des civils. Petit à petit, Walker et ses coéquipiers découvrent que Dubai, désormais quasiment coupée du monde, est encore habitée et s’avère même devenue une zone de guerre dans laquelle s’affrontent des factions livrées à elles-mêmes. Décadence de l’humanité, nature reprenant ses droits (à l’image de la ville de Rapture dans Bioshock), personnages mis directement face à leurs choix dramatiques : à travers l’utilisation de thèmes et partis pris adultes et peu employés, l’aventure prend un tournant nettement plus mature que bon nombre de jeux du même genre. Preuve en est, par exemple, que les ennemis, exceptés les tout premiers, se révèlent être tous des soldats américains ! A l’heure où les développeurs font volontiers appel aux sempiternels – et évidemment toujours sanguinaires – Vietnamiens, Russes ou Nord-Coréens, il faut bien avouer que cela est peu courant. Sur le fond, le jeu se rapproche donc d’un cinéma d’action moins stéréotypé où les faits ne sont simples qu’en surface et où les personnages ne sont ni noir ni blanc mais plutôt gris. Sur la forme également, Spec Ops : The Line renvoie au 7ème art à l’aide de cinématiques dotées d’une vraie mise en scène et de choix esthétiques bien étudiés. Ainsi, une lumière éblouissante et des couleurs chaudes inondent souvent les décors qui, de leur côté, s’avèrent littéralement noyés sous le sable. Ce dernier joue d’ailleurs un rôle capital dans l’aventure. Par exemple, à travers ses tempêtes soudaines, il peut désorienter le joueur qui n’a plus aucune visibilité sur l’action et ne peut plus ni voir l’ennemi ni communiquer avec ses coéquipiers. Tandis que les filets de sable qui s‘écoulent des pans du décor peuvent révéler des failles tactiques permettant de prendre l’avantage. Concrètement, en tirant sur une vitre ou une cuve de laquelle tombe du sable, il est possible d’exploser l’objet et de provoquer une grosse coulée capable d’engloutir l’adversaire. Fun !

    Aperçu Spec Ops : The Line Playstation 3 - Screenshot 29Le sable est partout dans Spec Ops : The Line.

    Au niveau du gameplay, le jeu se rapproche beaucoup d’un Gears of War avec, outre la possibilité de courir, de se baisser ou de donner un coup au corps-à-corps, les capacités de tirer à la volée ou plus précisément à l’aide d’un zoom et de se mettre à couvert automatiquement derrière un objet ou un pan du décor. Quant à vos coéquipiers, ils sont gérés par l’ordinateur. Et il est d’ailleurs impossible de les incarner car l’aventure ne propose pas de mode coopératif. En revanche, vous pouvez leur donner – simplement en pressant une touche – trois ordres : tirer sur l’ennemi ciblé à l’aide d’un réticule rouge, soigner son camarade gravement blessé ou lancer une grenade de défense. Libre à vous de gérer vos coéquipiers en permanence et de les laisser faire le boulot à votre place. Ou alors de les mettre de côté délibérément et de régler leur compte personnellement à chaque belligérant rencontré. A noter néanmoins que, lors de la démo, vos collègues avaient tout de même tendance à prendre les devants et à vous laisser un peu à la traîne. Cela dit, au fil de l’histoire, ce sont tous les personnages qui se dégradent physiquement et psychologiquement et qui doivent faire des choix moraux. Même si ces derniers n’ont pas d’influence directe sur l’histoire, ils participent grandement à l’ambiance et servent à accroître la tension psychologique. Ainsi, à un moment donné, un soldat adverse qui brandit une arme vous demande de le laisser partir : vous pouvez alors l’abattre sur-le-champ ou le laisser filer en épargnant sa vie. Le premier choix facilite la suite de l’aventure car l’homme n’a pas le temps d’alerter les renforts et, lorsque vous descendez, le rez-de-chaussée s’avère vide d’assaillants. Tandis que le second débouche forcément sur un affrontement. De même, lors d’une bataille rangée, vous avez l’occasion d’utiliser un mortier au phosphore blanc. Plus vous vous en servez et plus les victimes s’amoncellent sur le terrain. Inutile de préciser que, lorsque vous devez ensuite traverser le champ de bataille et ses empilements de cadavres, votre périple se transforme vite en un vrai cauchemar. A noter enfin que le parcours pour relier un point A à un point B (indiqué à l’écran) semble assez balisé…

    Aperçu Spec Ops : The Line Playstation 3 - Screenshot 30Headshot !

    Si Spec Ops : The Line paraît bénéficier de graphismes plutôt réussis avec un vrai travail sur la lumière, il n’est pas en reste côté son. Ainsi, les voix françaises - ou anglaises avec sous-titres français - s’avèrent d’excellente qualité (la voix du héros est celle de l’acteur Nolan North qui double Nathan Drake dans les Uncharted ou Desmond dans les Assassin’s Creed). Tandis que la musique des années 60/70, comme Jimmy Hendrix, offre une atmosphère très rock’n roll, ponctuée de riffs de guitare qui semblent ponctuer l’action. Non content de proposer une aventure en solo qui a l’air dynamique, le studio Yager offre de surcroît 3 modes de jeu en multi, sur plusieurs cartes, pour des combats par équipes de 4 contre 4 (uniquement en ligne et sans split-screen). Dans les faits, deux factions s’affrontent, les Damnés et les Exilés, pour lesquelles il existe 4 classes de base : médecin, artilleur, sniper et officier (ce dernier, par exemple, permet aux soldats situés autour de lui d’encaisser moins de dégâts). A cela, il faut ajouter une classe spécifique à chaque faction : Scavengers pour les Damnés et Breachers pour les Exilés (cette dernière est dédiée aux spécialistes des explosifs et offre de porter davantage de grenades). Enfin, outre une vingtaine d’armes, figurent 15 aptitudes à débloquer au fil du jeu, dont certaines sont rigolotes comme faire croire à l’ennemi qu’on est à un endroit précis sur la carte (alors qu’on peut être en embuscade non loin). Au final, Spec Ops : The Line semble rassembler suffisamment d’atouts pour convaincre les amateurs de shoots militaires exigeants.

    JackBradford, le 30 avril 2012

    Nos impressions

    Aperçu Spec Ops : The Line : tres bon Nul doute à avoir sur les qualités de ce titre après ce nouveau contact – et à moins de deux mois de la sortie. Car l’aventure semble jouer parfaitement la carte de la maturité avec ses personnages complexes, son action « responsable » et ses partis pris stylistiques assumés. Et puis, il ne faut pas oublier non plus son contenu, a priori intéressant, à destination des amateurs de multi. Bref, Spec Ops : The Line pourrait créer la surprise dans l’univers très balisé des shoots militaires à la troisième personne !

     

    Aperçu Spec Ops : The Line Playstation 3 - Screenshot 31Aperçu Spec Ops : The Line Playstation 3 - Screenshot 32

     

    Infos jeu

    • Editeur : 2K Games
    • Développeur : Yager
    • Type : Action
    • Sortie France : 29 juin 2012
    • Classification : Déconseillé aux - de 18 ans
    • Web : Site web officiel
    • Existe aussi sur :
      Spec Ops : The Line - Xbox 360 Spec Ops : The Line - PC

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  • La Xbox 360 interdite en Allemagne

    • Xbox 360
    • La Xbox 360 interdite en AllemagneMicrosoft vient de perdre en Allemagne le procès qui l'opposait à Motorola. Ce dernier reproche au consolier d'avoir violé un brevet de compression vidéo lui appartenant, le H.624. La justice allemande lui a donné raison, et les conséquences n'ont rien d'anecdotique puisque le tribunal a ordonné le retrait de la vente de toutes les consoles Xbox 360, ainsi que de Windows 7. Microsoft a commenté ce jugement en affirmant qu'il n'aurait pas d'énormes conséquences : le géant américain avait déjà pris les devants en délocalisant son centre logistique allemand jusqu'aux Pays-Bas, d'où pourront être livrés les produits Microsoft. Un aveu de culpabilité ? Il se pourrait bien, puisque Microsoft n'a pas non plus précisé s'il ferait ou non appel de ce jugement.


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  • Cela fait déjà presque un an qu’on vous a parlé de cette ambitieuse production française. Suite à la présentation récente d’une nouvelle démo du jeu, on peut vous assurer que les espoirs placés dans cette nouvelle licence vont être largement récompensés !

    Dishonored

    Dishonored est développé par le studio français Arkane (Arx Fatalis, Dark Messiah of Might & Magic) et bénéficie du savoir-faire des directeurs artistiques Sebastien Mitton et Viktor Antonov. Ce dernier a acquis une jolie renommée grâce à ses travaux, notamment sur l’aspect visuel de Half-Life 2. Pas étonnant donc de retrouver ici un univers steampunk au croisement de jeux ou longs-métrages comme Bioshock, Blade Runner et Metropolis. Il aura fallu d’ailleurs quasiment trois ans de pré-production et une quantité astronomique de dessins et photographies pour créer cet univers dans lequel la cité de Dunwall est le théâtre principal des évènements. Cette allégorie des villes de Londres et Edimbourg paraît à la fois dater des années 40 et issue d’un passé alternatif rétrofuturiste. Ici, l’huile de baleine représente l’énergie de base et une étrange peste sévit en faisant de plus en plus de victimes…

    Aperçu Dishonored Playstation 3 - Screenshot 59La grenade, une valeur sûre.

    Contrairement à ce que pourrait laisser entendre certains aspects de la bande-annonce révélée récemment (look du héros, furtivité sur les toits…), le jeu, dans les faits, ne présente aucun point commun avec la série des Assassin’s Creed. Certes, vous incarnez un tueur professionnel (Corvo), encapuchonné par moments, mais cette aventure à la première personne ne partage pas du tout le même univers, possède son propre style visuel très affirmé et offre même davantage de profondeur en termes de gameplay. D’ailleurs, les développeurs précisent que plus Corvo tue de personnes et plus l’environnement change : la peste semble ainsi se répandre davantage, la présence des rats augmente et les gens alentour se comportent différemment. Grosso modo, vos actions conditionnent directement le scénario. Par exemple, quand vous choisissez de sauver un personnage durant une mission, celui-ci peut intervenir à nouveau dans l’histoire et vous aider quelques niveaux plus tard. De même, il est possible de commencer les niveaux à plusieurs endroits différents (rue, toit, souterrain…), selon la manière dont vous avez joué auparavant et les choix effectués, comme parler à un personnage particulier…

    Aperçu Dishonored Playstation 3 - Screenshot 60Un peu de détente ne peut pas faire de mal.

    De nouvelles explications ont été fournies quant aux pouvoirs, armes et jauges de couleur bleu et rouge qui sont affichés sur l’écran en haut à gauche. Ainsi, ces dernières représentent respectivement la magie et la vie de Corvo. Dans l’histoire, on trouve d’ailleurs deux personnages de savants, Sokolov et Piero (inspirés plus ou moins par les figures de Tesla et Raspoutine), qui aident indirectement le joueur en lui fournissant des recharges de magie et de vie. Ces dernières prennent la forme d’élixirs à collecter un peu partout dans les niveaux. Idem pour les runes – des pouvoirs passifs appelés Bone Charms – qui sont disséminées dans les décors. Celles-ci permettent de booster temporairement certains pouvoirs « actifs ». Exemple : un Bone Charm de couleur blanche offre de prendre possession d’un animal deux fois plus longtemps. Quant aux pouvoirs « actifs », on en totalise une douzaine à débloquer progressivement et accessible via une roue qui s’affiche en surimpression lorsqu’on presse une touche. Parmi les plus notables : Devouring Swarm (une flopée de rats se rue sur l’ennemi), Bend Time (le temps est momentanément suspendu pour les adversaires), Windblast (un puissant coup de vent qui repousse les belligérants), Possession (on se glisse dans le corps d’un animal ou ennemi afin d’en prendre le contrôle), Dark Vision (on voit à travers les murs les contours énergétiques des personnages) ou encore Blink (téléportation – qui ne consomme pas de magie – à l’endroit que l’on pointe à l’aide d’une mire). Enfin, du point de vue des armes, le joueur peut compter sur une dizaine pour lesquelles il est possible d’acheter des upgrades : revolver, poignard, arbalète (avec divers types de carreaux, dont certains soporifiques) ou encore piège au sol à base de rasoirs et barbelés qui déchirent l’ennemi. A noter enfin que chaque main est gérée individuellement, ce qui permet des combinaisons très intéressantes…

    Aperçu Dishonored Playstation 3 - Screenshot 61Les cibles n'attendent que vos talents de sniper.

    Esthétiquement, le jeu s’est considérablement amélioré en une dizaine de mois. Ainsi, les graphismes s’avèrent beaucoup plus fins et détaillés et le travail sur la lumière se révèle assez bluffant. Preuve est faite grâce à la mission présentée se déroulant dans une maison close (The Golden Cat Bath House) richement décorée à l’aide de draperies et tableaux. Le but est ici d’assassiner les deux frères jumeaux Pendleton, de petits aristocrates avides de sensations fortes en compagnie de jolies péripatéticiennes. Bonne nouvelle  - et c’est un des points forts de Dishonored : il y a toujours plusieurs manières d’accomplir une mission. Les développeurs, qui précisent qu’il est possible de terminer le jeu sans jamais tuer quelqu’un excepté les cibles indiquées dans le scénario, ont ainsi mis un point d’honneur à en montrer deux : une méthode furtive et une méthode brutale. D’abord la manière douce : vous pouvez ainsi pénétrer dans la bâtisse de cinq ou six façons différentes, par exemple en évoluant sur les toits et en passant par une fenêtre ou en prenant possession d’un rat puis en s’infiltrant dans un égout. Dans ce dernier cas, gare à ne pas vous faire écraser d’un coup de pied par une des occupantes des lieux car ce serait irrémédiablement un game over. Une fois sorti du corps de l’animal, il faut alors se faufiler discrètement dans les couloirs et se débarrasser rapidement de quelques gardes (en pressant une touche, on saisit l’ennemi par derrière puis en maintenant quelques secondes le bouton qui s’affiche à l’écran, on le met K.O.). Libre à vous ensuite de porter le corps de ceux-ci et de les cacher à la vue des autres ennemis. On peut par exemple ouvrir une fenêtre et les balancer dans le vide. Ensuite, en alternant déplacements furtifs et téléportations, Corvo est capable de parvenir devant la porte fermée à clé derrière laquelle se trouve le premier jumeau Pendleton. Il est alors possible de passer dans la pièce juste à côté puis de récupérer une valve et la placer au bon endroit. Le but : déclencher une arrivée de vapeurs mortelles dans la salle où se trouve la cible qui décède alors quasi instantanément. Une autre manière de lui régler son compte est de regarder par le trou de la serrure et pénétrer dans la pièce en s’infiltrant dans le corps du poisson de l’aquarium. Une fois à l’intérieur, il est alors facile de sortir discrètement du corps de l'animal pour briser la nuque de la cible. Pour le second jumeau, situé à quelques étages de là, c’est encore plus simple : une méthode expéditive et assez vicieuse consiste ainsi à le rejoindre discrètement pour prendre possession de son corps, puis à le contrôler pour qu’il aille sur le balcon, ensuite de sortir de son corps et enfin de le pousser tout simplement dans le vide !

    Aperçu Dishonored Playstation 3 - Screenshot 62Et si on taillait les échasses de ces bipèdes ?

    Décapitations et jets multiples de sang s’avèrent au programme de la méthode « bourrine » pour accomplir cette même mission. La manière de jouer est ici on ne peut plus simple : on peut choisir de tuer tout le monde ! A l’aide d’une épée mais aussi d’un gros revolver et de quelques grenades (idéales pour exploser les portes derrière lesquelles se cachent les Pendleton), inutile de préciser que le carnage est aussi total que jouissif. Embrocher les ennemis, leur trancher la gorge, les défenestrer ou encore les exploser « littéralement » : voilà tout ce que le joueur est capable de faire. Gare néanmoins à ne pas surestimer vos forces car, mine de rien et malgré votre quasi-omnipotence, certains adversaires s’avèrent particulièrement coriaces. Heureusement, il est possible de combiner vos pouvoirs à l’envi, comme faire un double-saut suivi d’une téléportation pour aller encore plus loin. Ou encore arrêter le temps au moment où un ennemi vous tire dessus, puis prendre possession de son corps et le placer devant sa propre balle. Jouissif ! Au final, Dishonored semble promettre une aventure exceptionnelle qui bénéficie d’un univers étonnant et de partis pris courageux, comme une esthétique très originale ou encore l’absence de multi pour mieux se focaliser sur l’expérience en solo...

    JackBradford, le 26 avril 2012

    Nos impressions

    Aperçu Dishonored : tres bon Au milieu de ce manque de créativité galopant, de cette absence de courage de la part d’éditeurs produisant des suites à rallonge, des reboots sans âme ou d’insupportables DLC, il est nécessaire de saluer la volonté de Bethesda et d’Arkane de lancer une licence flambant neuve et de créer de toutes pièces un univers inédit. Et à la vue de cette nouvelle démo très réussie, autant esthétiquement qu’au niveau des possibilités variées de son gameplay, on ne peut qu’applaudir à tout rompre cette entreprise vidéoludique. Réalisé de manière quasi artisanale (de nombreuses textures ont été par exemple peintes à la main), Dishonored constitue à coup sûr la surprise vidéoludique de l’année… A suivre de très près !

     

    Aperçu Dishonored Playstation 3 - Screenshot 63Aperçu Dishonored Playstation 3 - Screenshot 64

     

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  • Ressorti du placard en 2010, Medal of Honor a tenté de se faire une place auprès des grosses licences de FPS. Encore en deçà techniquement, le titre d'EA n'a pas abdiqué pour autant, revenant sur le devant de la scène avec un tout nouveau moteur. Si graphiquement Medal of Honor a progressé, on souhaite que le contenu suive, car les dix minutes de présentation n'ont dévoilé qu'une phase vue et revue dans les FPS actuels.

    Medal of Honor : Warfighter

    Soyons honnêtes. Même si l'on ne s'attendait pas à un titre révolutionnaire, le showcase EA devait être l'occasion de nous montrer un Medal of Honor susceptible de faire oublier son prédécesseur. Dix minutes de présentation, c'est bien faible pour se faire une idée, mais suffisant pour voir que ce FPS affiche de belles prétentions graphiques. Les décors dévoilent de fines textures, les effets de lumières paraissent bien plus crédibles, quant aux environnements, ils s'avèrent relativement soignés, offrant un level design intéressant à défaut d'être original. Si cette patte visuelle tranche radicalement avec la précédente, il ne faut pas chercher la réponse bien loin. Les développeurs ont utilisé un moteur ayant fait ses preuves sur Battlefield 3, le Frosbite Engine 2. Ce nouvel outil peut-il marquer le renouveau d'une licence que l'on croyait perdue ? On l'espère, tant Medal of Honor a pu nous faire rêver il y a encore quelques années de cela, et mérite un autre dessein.

    Aperçu Medal of Honor : Warfighter PC - Screenshot 2On ne plaisante pas avec la chasse aux canards !

    Hormis la belle claque visuelle que l'on prend dès les premières minutes de jeu, ce qui est intéressant se situe dans le scénario. Certes, il s'agit toujours de prendre les commandes d'une escouade de militaires pour résoudre des conflits éclatants aux quatre coins du monde, mais là où MOH se distingue des autres FPS du genre, c'est au niveau de la véracité des événements. Bien évidemment, il ne s'agit pas de revivre les épisodes récents (Ben Laden, Saddam Hussein...), mais plutôt d'atterrir dans des lieux où la paix a du mal à s'installer encore aujourd'hui. C'est alors qu'en tant que membre du Tier 1, la démo nous envoie en plein cœur des Philippines, avec pour mission, la libération d'otages en captivité. L'arrivée se fait discrète, seul le clapotis de l'eau contre le caoutchouc du Zodiac vient interrompre cette pesante atmosphère. En quelques secondes, l'équipe arrive devant la pièce où de nombreux geôliers les attendent. C'est à ce point précis que se trouve une nouveauté de gameplay, le joueur ayant plusieurs options pour ouvrir la porte. Le type à la manette souhaitant faire le spectacle, c'est la méthode forte qui sera choisie. Un bon coup de pompe pour dégommer l'obstacle et l'action ralentit brutalement. Reprenant le même système vu dans Black Ops, cette petite mise en scène de quelques secondes offre le temps au joueur de descendre un maximum de types sans prendre de dégâts. Dans un déluge de plombs et de cris, les cibles tombent les unes après les autres. Après les échanges de feux nourris, les soldats dénouent les liens des captifs et remontent sur leur bateau, fuyant la zone tout en arrosant les résistants avec la tourelle présente à bord.

    Aperçu Medal of Honor : Warfighter PC - Screenshot 3Chaud devant !

    L'assaut terminé marque la fin de la présentation. Une sensation mitigée s'en dégage. Certes Warfighter a montré qu'il avait considérablement évolué graphiquement, mais la mise en scène de la mission manque cruellement d'inspiration. Cette arrivée en catimini, ce "slow motion", cette fuite sur la rivière transpirent le déjà-vu. Mais, si on peut espérer que le reste de l'aventure se déride un peu, on prie également pour que l'IA ne soit pas à l'image de ce type traversant la salle, sans se soucier de nous, pour aller se planquer derrière un muret. Medal of Honor Warfighter peut-il n'avoir eu d'autres recours que celui des scripts pour animer ses scènes de combats ? Si on n'en saura pas plus pour le moment, ce détail a de quoi inquiéter.

    Au final Warfighter ne s'est guère montré emballant par sa créativité. Peut-être aurait-il fallu nous faire voir une autre mission ? Car le seul point positif qui ressort de ces dix minutes de démo se situe essentiellement sur l'aspect graphique. Le reste demeure excessivement classique, même si les combats s'avèrent soutenus et rythmés. On attend également de voir le côté multijoueur et la possibilité de pouvoir incarner un membre d'une des douze forces spéciales présentes pour confirmer si oui ou non, Warfighter marche sur les traces du succès.

     

    Nos impressions

    Aperçu Medal of Honor : Warfighter : moyen C'est un fait, la licence Medal of Honor est de retour sur le front. Grâce au moteur Frosbite Engine 2, le titre gagne du crédit graphiquement mais n'est pas parvenu, via la mission dévoilée, à nous surprendre. Doit-on s'attendre à un jeu classique scripté ? C'est en tout cas les premières impressions qui ressortent de cet aperçu. Mais attendons de voir la suite pour nous forger un avis définitif.

     

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  • Vers la dématérialisation totale du jeu vidéo ?

    • Playstation 3Xbox 360Nintendo 3DSWii UPC le 27-04-2012
    • Vous l'avez sans doute remarqué mais depuis un petit moment déjà, beaucoup de sorties de jeux se déclinent en deux versions : boîte et dématérialisée. Si actuellement, les éditeurs multiplient les versions Collector ou Limitées pour brosser le fan dans le sens du poil, les versions digitales prennent de plus en plus l'ascendant. Cela est surtout vrai sur PC où les plates-formes de téléchargements proposent très souvent des prix attractifs par rapport aux versions boîtes ou des promotions défiant toute concurrence. Si la plate-forme de Valve, Steam, est le leader du marché, d'autres sociétés, à commencer par Electronic Arts, ont mis le pied à l'étrier en offrant, par le biais de leurs propres plates-formes, des contenus exclusifs. Si on peut considérer que le marché du jeu PC est précurseur en ce domaine, les consoles elles aussi y viennent progressivement.

       

      Du côté de chez Sony : on avance en ce sens

      Vers la dématérialisation totale du jeu vidéo ?Cependant, s'il est difficile de savoir ce que l'avenir nous réserve, quelques signes ne trompent pas. Ainsi, une rumeur persistante voudrait que la prochaine console de Sony, l'Orbis, propose automatiquement chaque jeu en version boîte ou en téléchargement. Le tout semble très plausible dans le sens où au Japon, l'alternative est déjà proposée aux possesseurs de PSP. Bien sûr, on pensera également à la Playstation Vita où 100% des titres sortis ou prévus sur la machine sont disponibles sous deux formats : physique et dématérialisé. Si le tout n'est pas du goût des détaillants qui voient là une forme de menace bien compréhensible pour leur activité, Sony pourrait également opter pour des codes téléchargeables qui seraient vendus par le biais de boutiques en sus du téléchargement. Pour autant, les relations entre détaillants et éditeurs risquent de ne pas être au beau fixe dans le futur si les enjeux ne sont clairement pas définis à l'avance et ce n'est certainement pas l'enseigne Gamestop qui nous fera mentir.

       

      Chez Microsoft : on travaille sur la question

      Vers la dématérialisation totale du jeu vidéo ? De son côté, Microsoft semble en accord avec son concurrent japonais puisque les rumeurs à propos de sa prochaine console (nom de code Durango), feraient également état d'une dématérialisation progressive conservant les jeux proposés qui seraient cependant toujours proposés, en parallèle, en version boîte... Mais pour combien de temps ? Dans tous les cas, cette évolution semble logique dans le sens où de plus en plus de très bons jeux sont désormais disponibles en téléchargement sur PS3 et Xbox 360. Rappelons au passage que les futures machines de Sony et Microsoft devraient (selon les rumeurs) nécessiter une connexion Internet pour faire tourner les jeux. Cette mesure est certes mise en avant pour lutter contre le piratage (et le marché de l'occasion) mais derrière cette idée, n'oublions pas non plus que chaque joueur serait alors en mesure de télécharger des contenus ou des jeux entiers.

       

      Nintendo s'y met aussi

      Vers la dématérialisation totale du jeu vidéo ?Si jusqu'alors Nintendo était clairement en retrait concernant ce débat, la société nippone a depuis retroussé ses manches et rentre de plein pied dans la bataille. Ainsi, Big N a récemment déclaré que le très attendu New Super Mario Bros. 2 serait disponible sur Nintendo 3DS en version boîte mais également sous format digital, le tout pouvant être récupéré par le biais du Nintendo e-shop, des revendeurs spécialisés ou en magasins. Ce jeu devrait d'ailleurs être le premier d'une longue liste de titres concernés par ce double format puisque Satoru Iwata, président de Nintendo, semble vouloir suivre le modèle de Sony concernant la Playstation Vita. Iwata va plus loin en annonçant qu'il en sera de même pour la Wii U dont chaque jeu devrait être proposé en boîte et en téléchargement.

       

      La tendance vers la dématérialisation est donc générale

      Comme on le voit, la tendance va donc à une dématérialisation de plus en plus importante. Si certains regrettent déjà l'époque des énormes boîtes ressemblant parfois à de véritables écrins en carton, il semble probable que d'ici quelques années, le numérique ait définitivement supplanté le physique... En termes de jeux vidéo tout du moins. Et vous qu'en pensez-vous ?

       


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